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Plénière du Conseil de Développement : le Président salue la qualité des travaux et valide le plan d'action pour 2023

Les membres du Conseil de Développement de l’agglomération se sont réunis ce lundi 19 décembre en séance plénière en présence de Frédéric Masquelier, Président d'Estérel Côte d’Azur Agglomération et Maire de Saint-Raphaël ainsi que de Nicolas Bouzou, Président du Conseil de Développement. 

Ce rendez-vous a été l’occasion d'un point sur les travaux conduits par les six ateliers constitués (Sécurité, Social-Tourisme-Culture, Économie, Santé, Environnement, Mer) et de valider les projets à venir en vue d’établir un programme d’actions pour 2023.

Frédéric Masquelier a rappelé que « l’objectif est de dresser les perspectives pour le territoire avec des réalisations concrètes. Notre ambition est de les traduire par la suite sous forme de délibérations qui seront présentées en conseil communautaire. Il ne s’agit pas d’un rapport théorique mais de propositions à mettre en œuvre avec des budgets susceptibles d’être affectés. L’occasion pour moi de saluer votre implication et de remercier les équipes de l’agglomération qui se sont impliquées dans les travaux." L’économiste Nicolas Bouzou a ajouté « j’ai pris connaissance des discussions que je trouve s’inscrire dans la droite ligne des objectifs fixés ».

Un diagnostic sur l’insécurité a été dressé au niveau du territoire. Il en ressort que depuis la fin du service militaire, il n’existe plus de parcours citoyen. De bons leviers destinés à renouer les contacts avec la jeunesse existent sur la base de volontariat comme les stages découverte en entreprise, les cadets de la Défense, le CLJ de la police nationale mais il serait intéressant de réfléchir à toucher aujourd’hui un public plus difficile. Les principales pistes de travail de l’atelier Sécurité ont porté sur l’organisation d’un parcours citoyen pour les jeunes de 11 à 14 ans afin de les éveiller à la vie citoyenne, à leur implication dans la cité. La reconnaissance de la France et de ses valeurs serait l’élément moteur du parcours citoyen. Frédéric Masquelier a précisé que « la question du droit et du devoir est essentielle dans une société à travers la question de la responsabilité collective c’est-à-dire des habitants mais aussi de l’État. Il y a des problématiques qui ne sont pas dénoncées et pour lesquelles il n’y a pas d’actions. Le renversement d’un certain nombre de valeurs avec des hostilités à l’égard de l’autorité de l’Etat sont inacceptables. S’il n’y a pas d’éducation des plus jeunes, il n’y a pas de résultats et tout se délite très rapidement. Il faut aujourd’hui des mesures très concrètes : le discours sur les principes c’est très bien mais lorsque c’est réalisable, il faut pouvoir les rendre opérationnels ».

L’objectif est de dresser les perspectives pour le territoire avec des réalisations concrètes. Notre ambition est de les traduire par la suite sous forme de délibérations qui seront présentées en conseil communautaire.

— Frédéric Masquelier

Photo de Frédéric Masquelier et de Nicolas Bouzou,au Conseil de Développement.
Frédéric Masquelier, Président d'Estérel Côte d’Azur Agglomération et Maire de Saint-Raphaël ainsi que de Nicolas Bouzou, Président du Conseil de Développement.

Pour l’atelier Social-Tourisme-Culture, la question des jeunes et de leur entrée dans le monde du travail sur le territoire a été relevée avec les difficultés rencontrées en matière de logement, santé et mobilité. D’autre part, la fréquentation du territoire et l’offre en matière de culture, de patrimoine et de sport sont étudiées. Pour Frédéric Masquelier, « la citoyenneté peut être un fil rouge. Nous souhaitons des touristes citoyens qui respectent notre territoire. Il y a aussi des comparaisons à faire avec les départements voisins afin de voir si l’offre locale satisfait à la demande en matière touristique. La question de la circulation et des transports devra être aussi abordée. Je pense notamment à la gare TGV de Saint-Raphaël qui doit être maintenue et au projet de LNPCA (Ligne Nouvelle Provence Côte d’Azur) pour lequel nous sommes totalement ignorés ».

L’atelier Économie a mené une réflexion à la fois sur la nécessaire réindustrialisation du territoire et, en lien avec les orientations du président relatives aux actions à conduire face au réchauffement climatique, sur la production et les économies d’énergie.

Pour le premier thème, les pistes d’actions sont au nombre de deux : le développement d’un réseau de mobilisation du foncier d’entreprise et la constitution d’un collectif sur le thème de la transmission d’entreprises. Pour le second thème, la réflexion a porté sur le développement du photovoltaïque. « Il est absurde de voir des entreprises qui marchent bien qui ne trouvent pas de repreneurs et finalement disparaissent. Peut-être qu’il existe déjà des études à ce sujet mais s'il n’existe rien, l’agglomération peut jouer un vrai rôle en identifiant les cibles. Quant à l’industrie, je pense qu’il faut absolument une stratégie de réindustrialisation en France et je sais que c’est très compliqué pour les territoires. L’industrie est soumise à des paradoxes :  tout le monde en veut à titre collectif mais personne à titre individuel.  Donc, il faut vraiment poursuivre cette réflexion », a insisté l’économiste Nicolas Bouzou. Frédéric Masquelier poursuit en disant « il y une rareté du foncier et l’évolution de la loi dans ce domaine-là peut compliquer encore les procédures. La première problématique qui est posée est le développement d’entreprises consommatrices d’espaces avec notamment des entreprises de nature industrielle. Il nous reste deux ou trois zones encore potentiellement destinées au développement économique mais est-ce-que notre territoire a vocation d’avoir les mêmes ambitions industrielles que celles du territoire national ? Il faut déterminer nos besoins au niveau local et ne pas hésiter à exclure un certain nombre d’options qui ne correspondraient pas à notre territoire ». 

Les pistes d’actions de l’atelier Santé ont porté sur le développement de formations avec l’Institut de Formation Professionnelle Varois du Personnel de Santé (IFPVPS) et l’amélioration de l’offre de soin sur le territoire en encourageant les médecins à s’installer (réhabilitation de l’internat, partenariat avec des agents immobiliers, CCAS, renouvellement d’équipements, prise en compte de l’offre de travail pour le conjoint). « L’éloignement des centres de décision est un vrai sujet. Tout se décide à Toulon. Nous dépendons très souvent d’approches théoriques en fonction de ratios qui s’imposent à notre territoire et qui ne correspondent à aucune réalité. La proximité est un élément essentiel pour peser sur les instances de tutelle afin de doter le territoire d’équipements technologiques de pointe incontournables tel que le PET scan », précise Frédéric Masquelier. « La question de la santé est vraiment navrante de bureaucratisation et de centralisation. Il n’est pas normal qu’un territoire ait si peu de marges de manœuvre pour mener une politique d’équipements ou d’attractivité » poursuit Nicolas Bouzou.

L’atelier Environnement s’est intéressé au Plan Climat Air Energie Territorial ainsi qu’à l’agriculture en tant qu’activité de production locale. La création d’un livret de sensibilisation des jeunes en primaire face aux risques majeurs est étudiée et une attention sera portée au développement d’une agriculture résiliente face au changement climatique. « La question du plan solaire avec le photovoltaïque me semble importante. La rencontre avec les agriculteurs montre aussi que le travail de résilience est déjà engagé avec le développement de la culture du citron. Une réponse intelligente et adaptée au risque inondation », suggère Frédéric Masquelier. « Le photovoltaïque a été un peu délaissé car il y a eu des échecs. Engager ce travail serait très utile pour identifier les blocages, l’ingénierie financière. », a ajouté Nicolas Bouzou.

Enfin, les membres de l’atelier Mer ont suggéré le développement d'activités économiques mettant en valeur l’environnement maritime et le littoral. Ils ont réfléchi à des formations qualifiantes dans ce domaine, à la création d’un service dédié à l’échelle de l’agglomération appelé Pôle Mer et à un événement autour du « Printemps de la Mer ». « Même si en termes de captations, de projets liés à la mer, il est très difficile de rivaliser avec l’aire toulonnaise, cette réflexion mérite d’être menée en complément de l’existant », a conclu Frédéric Masquelier. La piste de formations qualifiantes permettant ensuite d’attirer des entreprises du secteur et réciproquement, a été retenue en vue d’une analyse plus approfondie.

© photos : Estérel Côte d'Azur Agglomération - Christine Delville