Face à l’accroissement des épisodes météorologiques extrêmes et à la vulnérabilité structurelle de son territoire, Estérel Côte d’Azur Agglomération renforce de manière significative sa stratégie de prévention des inondations. Le jeudi 19 juin 2025 marque l’inauguration d’un ouvrage majeur : le barrage écrêteur de crue de l’Aspé, fruit d’une vision ambitieuse en matière d’aménagement du territoire et de prévention des inondations.
En présence de Simon Babre, Préfet du Var, de Frédéric Masquelier, Maire de Saint-Raphaël, Président d’Estérel Côte d’Azur Agglomération, Kévin Mazoyer Sous-Préfet du Var Directeur de projet chargé du programme d'actions de prévention des inondations et de nombreuses autorités locales, cette inauguration vient consacrer l’aboutissement d’un chantier d’intérêt général, porteur de sens pour les populations du territoire.
Un territoire historiquement exposé aux risques hydrauliques
Depuis des siècles, le territoire est confronté à des inondations qui ont marqué son histoire. Grâce au travail remarquable des archives municipales, véritable mémoire du patrimoine local, une précieuse documentation sur ces événements est disponible, issue des fonds administratifs, des fonds de Pierre Nicolini, de la presse locale et nationale. « En comprenant le passé, nous pouvons mieux prévenir le présent et anticiper l’avenir », précise Frédéric Masquelier, Maire de Saint-Raphaël, Président d’Estérel Côte d’Azur Agglomération.
Située entre mer et montagnes, l’agglomération d’Estérel Côte d’Azur est en effet particulièrement sensible aux crues éclairs, aux ruissellements violents et aux submersions marines. Plus de 192 hectares de zones urbanisées sont classées comme fortement exposées, notamment sur les communes de Fréjus et Saint-Raphaël.
Comprendre le passé pour protéger l’avenir : pour mémoire, 18 inondations ont été identifiées dans les Archives :
- Octobre 1882 : Une inondation cause des dégâts importants sur les chemins et ponts vicinaux, estimés à 35 000 francs.
- 16 avril 1899 : Les habitants dénoncent les débordements fréquents de la Garonne, affectant habitations et cultures.
- 10 octobre 1924 : Violents orages, inondations dans les quartiers des Iscles et des Abattoirs, et 150 mètres de voies ferrées détruites.
- 29 septembre 1932 : La Garonne déborde, inonde la ville basse, et met en danger 300 habitants. Les dégâts atteignent plusieurs millions de francs.
- 13 mars 1946 : Une inondation est signalée à cette date mais la délibération prise par le Conseil informe que des travaux ont été réalisés depuis la tempête de 1932.
- 22 et 23 mai 1959 : L’inondation répertoriée impacte le quartier des Arènes. Une indemnisation partielle de 350 000 Francs est votée aux profits des sinistrés.
- 30 novembre au 2 décembre 1959 : Inondation causée par un fort épisode pluvial et la rupture du barrage de Malpasset à Fréjus.
- 29 septembre 1966 : Inondation de la Garonne affectant les quartiers Peyron, La Lauve et Valescure.
- 29 septembre 1967 : Travaux engagés suite aux inondations.
- 13 octobre 1973 : Crue exceptionnelle de 1,80 mètre touchant plusieurs quartiers.
- 9 mars 1975 : Inondation de 30 à 40cm dans les Iscles et les Arènes.
- 30 août 1976 : Même quartiers touchés qu’en 1975.
- 9 octobre 1987 : Tempête provoquant inondation des bas quartiers.
- 10 décembre 1990 : Agay inondé suite à une tempête.
- 24 septembre 1992 : Inondations dans les quartiers d’Agay et Grenouillet.
- 27 avril 1993 : Inondation à Agay.
- 15 juin 2010 : Épisode historique frappant 44 communes du Sud-Est.
- 23 novembre 2019 : Département placé en vigilance rouge.
Et plus récemment, les événements de 2024 ont durablement marqué les esprits et appelé une réaction à la hauteur des enjeux. Plusieurs infrastructures hydrauliques ont d’ores et déjà été réalisées. Le territoire bénéficie en effet d’un ensemble d’ouvrages hydrauliques majeurs, témoignant d’une stratégie de protection progressive et coordonnée face au risque d’inondation : le barrage des Cous (1979) sur la Garonne, avec une capacité de 2,1 millions de m³ ; le barrage du Saint-Esprit (1984) sur le Valescure, d’une capacité de 585 000 m³ ; le barrage du Peyron (2008), implanté sur un affluent de la Garonne, pouvant retenir 48 000 m³ ; le bassin de rétention du Castellas (2005), également situé sur le Valescure, avec 31 500 m³ de capacité ; enfin, le système d’endiguement du Reyran, mis en place dès les années 1960 à la suite de la tragédie du barrage de Malpasset, conçu pour contenir une crue centennale. Mais face à l’intensification des risques, l’agglomération a pris le parti d’intensifier sa démarche en engageant la construction du barrage écrêteur de crues de l’Aspé, ouvrage stratégique sur le Vallon des Crottes.
Le barrage écrêteur de crues de l’Aspé : un ouvrage dimensionné pour protéger durablement
Déclaré d’utilité publique et conçu dans le cadre du Schéma Directeur de lutte contre les inondations (2007-2014), le barrage écrêteur de crues de l’Aspé est le fruit de plusieurs années d’études, de démarches réglementaires et de concertation. Afin de bénéficier des financements de l’État au titre du Fonds de Prévention des Risques Naturels Majeurs (FPRNM), le site a été inscrit en 2016, conjointement avec le bassin de Vaulongue, au sein de l’action 43 du Programme d’Actions de Prévention des Inondations (PAPI) de l’Argens et des Côtiers de l’Estérel, porté par le Syndicat Mixte de l’Argens (SMA). La mission de maîtrise d’œuvre a été lancée en 2016, et les travaux se sont achevés au premier semestre 2025.
Situé à 115 mètres du pont de la Garonne sur l’avenue Baudino en direction d’Agay, l’ouvrage est conçu pour faire face à une crue cinquantennale, c’est-à-dire un événement exceptionnel mais potentiellement dévastateur.
Caractéristiques techniques :
- Longueur : 190 m / Largeur : 70 m / Hauteur : 15,5 m
- Capacité de rétention en retenue normale : 186 000 m³ (= 74 piscines olympiques)
- Fonctionnement autonome sans vanne (pertuis de vidange) placé sous vigilance permanente en raison de sa sensibilité : en l'absence de phénomène exceptionnel, l’ouvrage reste à sec. En cas de crue, il stocke temporairement l’excès d’eau et régule le débit en aval grâce à un système de vidange autonome (sans vanne).
L’ouvrage intègre les technologies les plus récentes : étanchéité par géomembrane, capteurs de surveillance continue, hausses fusibles (surélévations conçues pour céder en cas de crue), vidéosurveillance. Une prouesse d’ingénierie construite dans le respect d’un protocole environnemental rigoureux : fondé en effet sur la doctrine “ERC”, "Éviter, Réduire, Compenser", les espèces sont déplacées lors des travaux, la continuité écologique est assurée et pérennisée, et le site est végétalisé, notamment grâce à l’ensemencement du talus aval, pour une intégration harmonieuse dans la nature et dans le respect du cadre de vie des riverains.
Régulation des crues : le rôle essentiel des bassins écrêteurs de crues
Dans les territoires soumis à un fort risque d’inondation, notamment dans le contexte méditerranéen, la mise en place d’ouvrages hydrauliques adaptés constitue un levier essentiel de protection des populations et des infrastructures. Parmi eux, les bassins écrêteurs de crues jouent un rôle fondamental dans la régulation des débits en période de crue.
À la différence des barrages classiques, destinés à stocker l’eau en permanence à des fins d’alimentation en eau potable, d’irrigation, de défense contre les incendies ou encore de production d’électricité, les bassins écrêteurs de crues sont conçus comme des dispositifs de stockage temporaire. Leur fonctionnement repose sur un principe simple : ils demeurent vides la majeure partie du temps, à l’image d’une baignoire dont la bonde — ici un pertuis de vidange dépourvu de vanne — resterait ouverte.
Tant que le débit entrant reste inférieur à la capacité d’évacuation du pertuis, l’eau traverse l’ouvrage sans y être retenue. En revanche, lors d’un épisode pluvieux intense, si le débit excède cette capacité, le bassin se remplit progressivement, tandis que le débit en aval demeure limité et relativement constant. L’ouvrage joue alors un double rôle : il écrête la crue, en contenant l’excès d’eau, et ralentit son évacuation, en restituant les volumes stockés de manière contrôlée sur plusieurs heures.
Ce mécanisme permet de réduire les débordements du cours d’eau en aval et d’en atténuer significativement les impacts sur les zones urbanisées. Toutefois, il est essentiel de rappeler que ces ouvrages ne permettent pas de supprimer totalement le risque d’inondation : ils en réduisent l’aléa, mais ne sauraient garantir une protection absolue. Chaque ouvrage est en effet doté d’une capacité maximale de fonctionnement, au-delà de laquelle une surverse de sécurité - comparable à un trop-plein - assure l’évacuation de l’eau excédentaire.
On parle généralement de barrages écrêteurs de crues pour les ouvrages de grande dimension, faisant l’objet d’un classement administratif (comme l’Aspé, classé en catégorie C), et de bassin de rétention ou retenue collinaire pour des infrastructures de taille plus modeste.
Dans un contexte marqué par la fréquence croissante des épisodes de fortes précipitations, ces équipements apparaissent comme des outils indispensables de gestion intégrée des crues, particulièrement dans les zones sujettes à des montées rapides et brutales des eaux. Leur rôle, bien que discret en temps normal, est déterminant pour assurer la sécurité des territoires et préserver leur vitalité économique et sociale.
Ouvrages de la Garonne : une protection efficace au service du territoire
La vallée de la Garonne, à Fréjus et Saint-Raphaël, constitue un secteur particulièrement sensible aux risques d’inondation. La zone inondable commune aux cours d’eau du Valescure, du Pédégal et de la Garonne s’étend sur près de 200 hectares de tissu urbain dense, au sein duquel sont recensés de nombreux enjeux humains, économiques et structurants : 12 établissements recevant du public, dont le lycée et le collège Alphonse Karr, 1 073 entreprises, 1 198 logements, 2 534 habitants, ainsi que 96 kilomètres de voirie.
Dans ce contexte, la réalisation des deux nouveaux ouvrages hydrauliques de la Garonne - le barrage écrêteur de l’Aspé et l’ouvrage de Vaulongue — constitue une avancée majeure en matière de prévention des inondations. Ces infrastructures permettent en effet de réduire significativement les hauteurs d’eau, avec un abaissement moyen estimé à près de 20 centimètres sur l’ensemble de la zone vulnérable. Cette diminution, bien que pouvant paraître modeste, se traduit concrètement par une forte atténuation des débordements et par une réduction notable de la fréquence et de la durée d’inondation des secteurs à risque.
Pour une crue de référence cinquantennale, l’impact est particulièrement marquant : ces ouvrages permettent de sortir de la zone inondable 250 habitants et 118 logements, témoignant d’un bénéfice tangible en matière de sécurité des personnes et de préservation du cadre de vie.
Au-delà de la protection physique des biens et des personnes, ces ouvrages facilitent également une meilleure gestion de crise. En limitant les dégâts et les perturbations, ils réduisent le besoin d’interventions d’urgence, permettent un maintien plus fluide de la circulation et favorisent un retour plus rapide à des conditions normales d’exploitation des équipements et infrastructures.
Sur le plan économique, les bénéfices de ces aménagements sont également démontrés. Tout projet de protection représente un investissement initial qui, au fil du temps, « rapporte » en évitant les dommages récurrents liés aux inondations. L’analyse coût-bénéfice, conduite de manière multicritère et actualisée pour tenir compte de l’inflation, révèle une réduction des dommages moyens annuels (DMA) estimée à 640 000€, pour un coût d’investissement avoisinant 11 millions d’euros hors taxes.
Les indicateurs économiques confirment la pertinence de cet investissement public : un retour sur investissement estimé à 40 ans, une valeur actualisée nette (VAN) positive de +1,58 million d’euros à 50 ans, et un rapport bénéfice/coût de 1,14, traduisant une rentabilité socio-économique avérée.
Ces résultats renforcent la légitimité d’une politique ambitieuse de prévention et confirment l’intérêt stratégique de ces ouvrages pour bâtir un territoire mieux préparé face aux aléas hydrologiques, tout en assurant une gestion efficiente des finances publiques.
Un chantier d’envergure et un financement maîtrisé
Le projet a mobilisé une expertise technique et environnementale de haut niveau. L’opération globale de sécurisation hydraulique, comprenant la réalisation du barrage écrêteur de crue de l’Aspé et du bassin de rétention de Vaulongue, représente un investissement total de 11 millions d’euros hors taxes, dont 8,8 M€ de travaux. Ce montant intègre l’ensemble des coûts liés aux études préalables, à l’acquisition foncière, aux prestations environnementales ainsi qu’aux travaux de construction proprement dits, à savoir :
→ 5,8 M€ pour le barrage de l’Aspé
→ 3,0 M€ pour le bassin de Vaulongue
Dans le détail, le barrage de l’Aspé mobilise à lui seul 7,43 millions d’euros HT, répartis comme suit :
- Études : 146 290,93 €
- Frais d’insertion : 4 821,39 €
- Foncier : 771 488,19 €
- Prestations environnementales : 680 818,00 €
- Travaux : 5 829 104,12 €
Le bassin de Vaulongue, réceptionné en 2024 (capacité de rétention de 25 000 m³), représente pour sa part un coût total de 3,6 millions d’euros HT, répartis de la manière suivante :
- Études : 160 479,22 €
- Frais d’insertion : 7 009,35 €
- Foncier : 223 815,50 €
- Prestations environnementales : 195 658,00 €
- Travaux : 3 011 365,58 €
On estime que le bassin de Vaulongue évite que soient déversées dans la Garonne l’équivalent de 11 piscines olympiques en cas de fortes précipitations. De même, l’ouvrage de l’Aspé peut retenir l’équivalent de 74 bassins olympiques, réduisant les hauteurs d’eau dans les zones à risques (Ampère, 15e Corps, Les Iscles). Ce double chantier témoigne de l’engagement fort d’Estérel Côte d’Azur Agglomération pour la protection durable du territoire et de ses habitants face aux risques d’inondation croissants, dans une logique de performance technique, de sobriété foncière et de respect de l’environnement.
Un chantier cofinancé pour une gestion rigoureuse des coûts
- 3,4 M€ financés par l’État (Fonds de Prévention des Risques Naturels Majeurs « Barnier » - PAPI)
- 0,5 M€ financés par l’État au titre du Fonds Vert pour les travaux du barrage de l’Aspé
- 7,1 M€ financés par Estérel Côte d’Azur Agglomération via la taxe GEMAPI
Une stratégie globale de prévention à l’échelle intercommunale
Le Président Frédéric Masquelier fait de la lutte contre les inondations un sujet prioritaire de l’action intercommunale et a décidé de renforcer la stratégie de prévention avec des actions concrètes en déployant tous les moyens nécessaires pour réduire la vulnérabilité de notre territoire et limiter l’impact grave de ces phénomènes météorologiques. Le barrage écrêteur de crue de l’Aspé s’inscrit en effet dans une stratégie plus large de gestion des milieux aquatiques et de prévention des inondations, à laquelle Estérel Côte d’Azur Agglomération consacre 18,4 millions d’euros en 2025 avec des avancées majeures en matière de prévention des inondations.
Au-delà en effet du seul barrage écrêteur de crues de l’Aspé, et dans le cadre de sa stratégie territoriale de prévention des inondations et de gestion durable des milieux aquatiques, Estérel Côte d’Azur Agglomération déploie plusieurs actions structurantes, en cohérence avec les orientations du Programme d’Actions de Prévention des Inondations (PAPI) de l’Argens et des Côtiers de l’Estérel.
Parmi les opérations majeures engagées figurent, la modernisation des digues du Reyran, et plus récemment la construction du système d’endiguement de la zone d’activités de la Palud à Fréjus. Les travaux, entamés en 2025 pour une durée estimée à deux ans et demi, consistent en la réalisation de deux digues équipées de dispositifs de surverse et de pompage, destinés à protéger efficacement cette zone économique stratégique.
À l’échelle du bassin versant Garonne-Pédégal-Valescure, la création de nouveaux aménagements d’écrêtement et de ralentissement dynamique des crues a été inscrite à l’action 44 du PAPI. Cette opération vise à renforcer la protection hydraulique du territoire, avec un démarrage prévisionnel des premiers travaux fixé à 2028.
Dans le même esprit de prévention, des capteurs seront installés dès 2025 sur le bassin versant de l’Agay à Saint-Raphaël, à la suite des crues marquantes de 2019 et sur le Blavet à Roquebrune-sur-Argens. Ces équipements permettent d’assurer une surveillance renforcée et d’optimiser les mesures de protection sur les secteurs sensibles. Des dispositifs de télémesure et d’alerte viennent ainsi renforcer la réactivité des services sur l’ensemble du territoire. Ils s’appuient notamment sur un maillage de pluviomètres, l’exploitation de données radar, l’implication des veilleurs communaux et la mobilisation, en cas de besoin, de la cellule de crise intercommunale.
En parallèle, avec 270 km de cours d’eau sur le territoire incluant le fleuve Argens et les cours d’eau côtiers, le Programme Pluriannuel de Restauration et d’Entretien (PPRE) des cours d’eau côtiers s’inscrit dans une logique de cohérence avec les objectifs du Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE), dont la nouvelle version entrera en vigueur en 2026. Il est à préciser que parmi les 220 km de cours d’eau côtiers, 180 km relèvent de la gestion privée et 40 km sont situés sur le foncier communal, donc pris en charge par l’Agglomération. Le PPRE s’applique à l’ensemble de ces 220 km, qu’ils soient sur foncier privé ou communal.
La communauté d’Agglomération poursuit également la mise en œuvre du dispositif ALABRI, qui vise à réduire la vulnérabilité des biens exposés au risque d’inondation et à accompagner les particuliers dans la sécurisation de leurs logements : diagnostic gratuit, accompagnement pour le montage des dossiers de demande de subventions jusqu’à 80 % pour les travaux de protection afin de maximiser les chances d’obtention des financements sollicités ou, le cas échéant, d’acquisitions amiables.
Enfin, dans le prolongement du PAPI actuel, dont l’échéance est fixée à fin 2025, un Programme d’Études Préalables (PEP) sera engagé en 2026. Il doit permettre de renforcer la politique de la communauté d’agglomération en matière de GEMAPI, notamment par la mise en œuvre d’actions de lutte contre l’érosion
côtière et la submersion marine, le déploiement d’outils de sensibilisation du public, ainsi que l’élaboration d’un schéma directeur de gestion des risques littoraux et d’un nouveau schéma directeur de prévention des inondations.
Une ambition affirmée pour bâtir un avenir sécurisé face aux enjeux climatiques
Le barrage écrêteur de l’Aspé incarne pleinement la vision d’un territoire résolument tourné vers l’avenir, conscient des défis que posent l’évolution des conditions météorologiques extrêmes mais également la multiplication des phénomènes naturels à fort impact. Estérel Côte d’Azur Agglomération reste ainsi déterminé à y répondre avec responsabilité et efficience. L’ouvrage est le fruit d’une volonté politique forte, portée grâce à la mobilisation de l’ingénierie locale, à l’appui technique et financier de l’État, ainsi qu’à l’engagement de l’ensemble des partenaires institutionnels et opérationnels du territoire. « Grâce à cette approche volontaire, nous bâtissons un territoire mieux armé face aux défis climatiques. Continuons ensemble à conjuguer mémoire, prévention et action », déclare Frédéric Masquelier, Maire de Saint-Raphaël, Président d’Estérel Côte d’Azur Agglomération.
Au-delà de sa dimension technique, ce projet structurant illustre la capacité d’Estérel Côte d’Azur Agglomération à anticiper les risques, à protéger ses populations et ses infrastructures, et à inscrire ses politiques publiques dans une dynamique d’adaptation durable. Le chantier d’envergure a révélé malgré tout, une tout autre réalité souvent occultée dans les discours publics : l’excès de bureaucratie dénoncé régulièrement par Frédéric Masquelier, Maire de Saint-Raphaël, Président d’Estérel Côte d’Azur Agglomération « L’instruction réglementaire, loin de s’assouplir, n’a cessé de se durcir dans le temps, complexifiant chaque étape. Le délai de réalisation de cet ouvrage s’est ainsi étendu sur quatre années, au fil desquelles l’évolution continue de la réglementation a freiné les procédures, conduisant parfois à accorder une priorité dominante et punitive à certaines exigences environnementales, au détriment de la sécurité des biens et des personnes ».
Pour conclure, le barrage écrêteur de crues de l’Aspé témoigne d’un vrai changement d’échelle et de posture face aux aléas climatiques non seulement au regard de sa conception mais également de son intégration dans une stratégie globale de prévention des inondations : il ne s’agit plus seulement de réagir, mais bien de comprendre le passé pour protéger l’avenir et bâtir collectivement un territoire mieux préparé, capable d’anticiper et de protéger durablement ses habitants et les générations futures.
© photo : Franck Cluzel